Jour 9: prendre le temps de vivre avec son enfant

Comme je ne travaille pas aujourd’hui, je ne serai pas tiraillée avec mon travail. Je peux prendre le temps de profiter des moments avec Sacha et lui donner la priorité. Je veux le protéger de cette situation.

Pour lire la journée précédente, c’est ici: Jour 8: profiter de voir grandir son enfant

Mercredi 14 avril

J’ai super bien dormi. Forcément, j’étais toute seule. Ça m’a fait beaucoup de bien. Par conséquent, je pense encore le faire ce soir.

7h

Sacha se réveille. C’est un peu tôt mais comme j’ai bien dormi, ça va. Je tente quand même de le recoucher avec moi mais il refuse. Tant pis.

Aujourd’hui, je ne travaille pas. Pour rappel, je suis au 4/5e pour avoir du temps pour ma formation de web designer. Pour cette raison, j’appréhende la journée beaucoup plus sereinement.

8h30

Routine du matin: biberon, toilette… Pendant que je prends ma douche, Sacha clame qu’il veut regarder. Super… j’ai le droit à des aller-retours incessants et des commentaires à tout bout de champ « Regarde Maman, fermer porte tout seul! » Oui… j’ai vu… Pour une douche relaxante, j’ai connu mieux.

Depuis quelque temps, Sacha arrive à ouvrir et fermer les portes. Il faut que je le mesure, il a l’air d’avoir grandi. Quoiqu’il en soit c’est sa grande passion. Et comme tous les enfants de son âge, il est dans la période où il veut tout faire tout seul.

Et gare si vous le faîtes à sa place. Crise assurée…

9h

Mamie prend le relais. Aujourd’hui, même si je ne travaille pas, je dois travailler sur mes projets professionnels à réaliser dans le cadre de ma formation. Donc je dis à Sacha que je travaille, c’est plus simple pour lui pour comprendre lorsque je ne suis pas disponible.

9h30

Je commence par ma séance en visio avec la coach maman qui m’aide à sortir du burn-out maternel. En effet, je vous en avais parlé dans l’article sur « Comment sortir du burn-out maternel?« , je suis suivie depuis quelques mois suite à une rechute.

Une femme seule pour illustrer le burn-out maternel
Sortir du burn-out maternel

Je ne sais pas si c’est l’atmosphère pesante des jours précédents mais après avoir essayé à plusieurs reprises de retenir mes larmes, je finis par éclater en sanglot. Avec pudeur et douceur, ma coach essaie de me consoler. A distance, ce n’est pas facile.

Je finis par me calmer et je termine la séance avec le sourire. Elle me rassure en me disant que c’est normal vu la situation et aussi parce qu’on a touché à quelque chose de sensible.

Il arrive souvent que j’aborde des sujets déjà vus avec ma psy, mais l’angle d’approche de la coach est un peu différent. Sa méthode est tournée vers l’avenir et permet de mettre en place des actions concrètes. Alors qu’avec la psy on explore plutôt mon histoire personnelle.

10h30

Je pourrai travailler un peu mais aujourd’hui j’ai envie de prendre le temps avec Sacha. Donc je vais le retrouver, il est avec Mamie avec qui il joue tranquillement. Je vois quand même la différence avec Papi. Il ne reste jamais très longtemps avec lui, il s’ennuie peut-être.

Je l’emmène faire des courses puis on va au parc comme à notre habitude. Il y a 2 autres enfants avec leur mamie. Ils jouent aussi avec le tourniquet. Quel succès! Ils partent peu après. Finalement nous récupérons notre spot préféré.

Au supermarché, j’ai pris un assortiment de chocolats de Pâques pour Sacha. Il a droit à un chocolat fourré à la noix de coco. Je lui explique fermement qu’il aura droit qu’à un seul chocolat ce matin pour éviter toute crise. Il me dit qu’il a compris pourtant ça ne l’empêche pas de tenter. « Un œuf? » « -Non, non… demain! »

Il faut savoir que pour Sacha, « hier » c’est tout ce qui est avant aujourd’hui et « demain » tout ce qui est après. C’est simple la ligne temporelle d’un enfant!

11h30

On rentre. Sacha a envie d’aller dans le jardin, on fait un petit tour avant le déjeuner. Il y a un beau soleil aujourd’hui, mais il fait froid.

J’observe les bourgeons sur les arbres. Malgré le gel, ils ont l’air de tenir le coup et de continuer à sortir. Je montre tout ça à Sacha. Je ne sais pas trop ce qu’il comprend. J’ai l’impression qu’il n’y est pas trop sensible car il ne parle pas beaucoup. Pour tout le reste, il répète toujours tout ce qu’on dit mais là…

Je lui fais remarquer aussi le bruit du vent dans le sapin. Mais ça a l’air abstrait pour lui, il me regarde perplexe. Ce n’est pas grave, je le fais rire en imitant le mouvement du sapin qui ondule sous le vent #actorsstudio

12h30

Ce midi c’est asperges, mayonnaise mousseline et blanquette de veau. Mamie nous a gâtés! Ce n’est pas aujourd’hui que je vais commencer ma diète…

13h30

Sacha est couché, on prend le café. Papi quitte la table pour se poser dans le canapé. Pourtant il reste encore plein de choses à faire. Mon mari range un peu puis retourne travailler.

Je commence à avoir l’habitude de ce genre de scène et ça m’agace. Je sais que même si on dirait qu’il ne reste plus grand chose, ça va nous prendre du temps à sa mère et moi de tout ranger. Entre les casseroles à laver, les derniers couverts et assiettes à mettre dans le lave-vaisselle, les restes à ranger et la table à nettoyer…

Là on doit en plus vider le lave-vaisselle. Je suis sûre que mon mari l’a vu puisque sinon il aurait mis la vaisselle directement dedans. Donc je vais le chercher et je lui demande de nous aider à finir de ranger. « Mais y’a presque plus rien! » « -Oui bah non, ya le lave-vaisselle à vider » Non mais…

Pourquoi en fait les hommes auraient le droit de se reposer avant nous? Alors qu’on s’est déjà tapé la cuisine?

Il vide le lave-vaisselle, je finis de ranger, sa mère remplit le lave-vaisselle et je fais la vaisselle. Pour la première fois, elle n’est pas la dernière à s’asseoir. Ça me fait plaisir pour elle. C’est vrai que je me sens très coupable de lui rajouter les tâches ménagères en plus de nous aider à garder notre fils. Alors je fais mon maximum pour la soulager.

14h

J’ai super sommeil (merci la blanquette) mais je résiste à l’appel de la sieste. En effet, je sais que je vais sûrement devoir m’occuper de Sacha au lever de sa sieste. Alors si je veux un peu travailler, c’est maintenant.

J’avance sur mes projets professionnels. Mais je ne suis pas hyper productive. J’arrose mes plantes, je discute avec mes copines maman sur Whatsapp, je me fais un café, je poste une photo sur Instagram…

15h30

J’entends Sacha crier « Maman? » Je fais comme si je n’avais rien entendu… D’habitude il pleurniche, alors j’attends de voir la tournure des choses. Je l’entends qui gigote dans son lit, mais toujours pas de cris.

Quand ça commence un peu à tourner au vinaigre, Papi l’entend et monte pour le lever. Mais Sacha se met immédiatement à pleurer et à crier « Maman! ». Bon, décidément Papi n’a pas la cote…

Comme je ne travaille pas vraiment aujourd’hui ce n’est pas grave, je le prends. Je l’habille et on va rejoindre Mamie au jardin.

16h

Mamie demande à Sacha s’il veut l’aider à jardiner. Il accepte. Je ne demande pas mon reste et retourne sur mon ordinateur pour continuer un peu à travailler.

17h

J’entends Sacha qui rentre avec Papi. Je les rejoins pour prendre le goûter. Sacha engloutit un yaourt et mange la confiture à la cuillère… Au début, j’essayais de l’en empêcher puis bon, à quoi bon!

Avec un enfant, il faut savoir lâcher prise sur les choses peu importantes.

Lui est super heureux. Il lèche consciencieusement la cuillère avant de la remettre dans le pot de confiture et il me dit tout fier « Toute propre! » Moui, on peut dire ça…

Ensuite Mamie repart jardiner. Sacha veut la suivre. Cette fois-ci je les accompagne et aide ma belle-mère à désherber ses plate-bandes. C’est amusant et ça me change les idées. C’est un peu comme le tricot. On peut laisser nos pensées vagabonder.

Mon mari vient même nous faire un petit coucou pendant sa pause. Sacha est tout content de jouer au ballon avec son père. On profite de ces doux moments en famille tous ensemble.

Des parents et leur bébé pour illustrer le fait de prendre le temps de vivre avec son enfant
Prendre le temps d’être tous les 3

Il est vrai qu’habituellement nous sommes rarement tous les 3 en dehors des repas. Lorsque l’un s’occupe de lui, l’autre en profite pour faire autre chose.

19h

Ce soir c’est moi qui cuisine. Coquillotto aux tomates cerises et lardons, réalisé avec le Magimix de Mamie. Chez nous, on n’a pas ce genre d’appareil mais il faut l’avouer que pour le risotto (enfin le coquillotto) c’est hyper pratique. Pas besoin de rester pour touiller, en 30 minutes c’est prêt. J’ai même le temps de lancer le bain de Sacha pendant que ça cuit tout seul.

Je lance la dernière étape de cuisson. J’entends Sacha qui hurle à l’étage. Je monte voir ce qu’il en est. Encore une fois, il avait envie de ressortir de la salle de bain pour venir me voir cuisiner et son père l’en a empêché. Crise de larmes.

Ces deux-là sont tout le temps en opposition, c’est usant. Ça me fait de la peine pour mon mari que Sacha passe son temps à me réclamer même quand il est avec lui. Je n’ai toujours pas trouvé de solution.

20h30

C’est prêt, on dîne. C’est bon, même si ça reste des coquillettes… Au moins ça plaît à Sacha qui mange tout son bol. Il réclame à nouveau un yaourt et le pot de confiture…

Routine du dodo sans souci.

Bilan de la journée: j’ai pu travailler sur mes projets perso. Mais j’ai laissé la priorité à Sacha aujourd’hui. Comme la situation me le permet, j’ai pris le temps de profiter des moments avec lui. Il grandit si vite.

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