Pour cette 3ème journée, on essaie la nouvelle organisation avec les grand-parents. La journée sera-t-elle plus sereine? Pas sûre…
Pour lire la journée précédente, c’est ici: Jour 2: voir le côté positif de la vie
Jeudi 8 avril
7h30
Sacha se réveille un peu plus tôt que les autres matins. Heureusement je me suis écroulée cette nuit et j’ai bien dormi. Puisque ma colère envers mon mari est retombée, mon esprit était beaucoup plus calme.
Dès le petit-déjeuner, j’essaie d’expliquer à nouveau à Sacha qu’aujourd’hui Maman travaille et que c’est Papi et Mamie qui s’occuperont de lui. Ça râle un peu.
9h30
Je joue avec Sacha dans la salle de jeux avec Mamie. Puis je tente de partir en lui disant que je vais travailler. Au début il me dit « non » puis il me fait signe de la main et me dit « au revoir! ». Je n’attends pas mon reste et file dans mon bureau.
Bientôt je peste car j’ai laissé mes notes de travail au salon et je n’ose pas sortir de mon bureau. Je me débrouille sans et avance un peu dans mon travail mais ce n’est pas brillant.

11h
Je sors du bureau pour m’occuper de Sacha. Tout s’est bien passé. Avec Mamie ça se passe en général très bien. Je l’emmène au square avec ses trésors et sa madeleine. C’est notre petit rituel désormais.
Nous avons encore droit à un beau soleil, c’est très agréable. Comme à notre habitude, on s’installe sur le tourniquet.
Bientôt deux enfants nous rejoignent. La petite fille râle ouvertement qu’elle aimerait faire du tourniquet en s’adressant à son frère. Puis nous avons droit au passage à une remarque raciste sur les chinois et les japonais sur fond de Covid. Quel plaisir…
Comme elle insiste en disant à sa grand-mère qu’elle veut jouer sur le tourniquet, je remballe lentement nos affaires et demande gentiment à Sacha d’aller vers le toboggan. Pas un mot de remerciement de la grand-mère…
Pendant ce temps Sacha lui ne dit rien. Il est médusé devant les enfants car il adore regarder les autres jouer.
Finalement ils finissent par partir, nous reprenons place sur notre spot préféré.
12h
Ensuite nous rentrons pour aider Mamie pour le repas. J’essaie de poser Sacha afin d’avoir les mains libres pour aider en cuisine. Impossible… Car il n’arrête pas de râler et se met à pleurer.
Je commence à me demander si cette organisation ne lui pèse pas. En effet le fait de me voir sans cesse disparaître et réapparaître sans savoir où je vais l’angoisse peut-être, ce qui renforcerait son besoin d’être avec moi. D’autant plus que la notion de « travail » ne signifie rien pour lui.
On déjeune. Puis Sacha part à la sieste et nous buvons notre café. J’interroge mon mari sur le fait qu’il faudrait peut-être lui montrer où je travaille. Lui ne voit pas où le problème et assure que Sacha va très bien. J’en doute…
13h30
Je reprends le travail. Ce n’est toujours pas simple de se reconcentrer avec ces coupures mais au moins je peux travailler plusieurs heures d’affilée.
J’ouvre un colis envoyé par ma boîte et découvre plein de petits choses chocolatées. Je suis super contente! J’ai bien l’intention de les garder planquées dans mon bureau hihihi
En réalité, la bonne cuisine de Mamie commence à me peser sur l’estomac. En effet, à tous les repas, on a entrée, plat, fromage, dessert. Je suis tellement contente d’être gâtée comme ça, que je ne me prive pas. Mais mes jeans me rappellent déjà à l’ordre… J’aurai dû prendre des joggings!
16h
Sacha se réveille. Mamie est au jardin, c’est Papi qui s’y colle conformément à notre nouvelle organisation. Aïe… énorme crise. J’entends Sacha hurler et pleurer. Je suis en ligne avec un des développeurs alors je tiens bon.
En bas, la crise ne semble pas passer. J’imagine très bien la scène. Sacha s’attendait à me voir comme d’habitude et là ne comprend pas où je suis. Par conséquent c’est le drame.
Je finis par descendre pour sauver les oreilles de Papi. Sacha est dans tous ses états, il me fait de la peine… Nous avons fait l’erreur de ne pas le prévenir. Ça l’aurait aidé à accepter la situation. Papi s’en veut à mort et croit qu’il a mal fait quelque chose.
17h
Finalement Papi arrive à le convaincre de sortir dans le jardin pour aider Mamie à rempoter ses tomates. J’en profite pour reprendre mon travail.
18h
Je sors les rejoindre. Puis mon mari se joint également à nous. Sacha est le plus heureux des petits garçons. Il fait du vélo et on joue au ballon.

La fin de journée se passe sans encombre. Ou presque. En effet, au moment du repas, Sacha ne réclame que moi et rejette son père pour tout. Il n’accepte même pas qu’il lui noue la serviette autour du cou…
21h
J’interroge mes copines maman pour savoir ce qu’elles en pensent. Elles aussi sont d’accord, il vaudrait mieux lui expliquer plutôt que de filer à l’anglaise. Ma belle-mère me rassure. Lorsque hier je dormais sur le canapé, il est venu me regarder puis il m’a laissée tranquille. On verra demain.
Bilan de la journée: j’ai eu pas mal de temps pour travailler mais ça reste plutôt hâché et j’ai du mal à me concentrer. Les grand-parents gèrent comme ils peuvent, mais Sacha semble avoir beaucoup besoin de moi. Peut-être faudrait-il mieux lui expliquer la situation. Il est en âge de comprendre.
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